Comme on pouvait s’y attendre, vu l’arrêt du trimaran MACIF à Rio de Janeiro pour le changement du safran de coque centrale, Sodebo Ultim 3, passé mercredi devant l’archipel des Cagarras, au large d’Ipanema, à 23h23, soit 4 heures et 19 minutes après MACIF, a pris les commandes de Brest Atlantiques après bientôt 9 jours de course. Thomas Coville et Jean-Luc Nélias comptent au classement de 8h 136 milles d’avance sur MACIF, toujours en escale, 247 sur le Maxi Edmond de Rothschild, qui a renoué avec les très hautes vitesses depuis qu’il a réussi mercredi en fin de journée à passer le front qui lui barrait la route de Rio (31,5 nœuds de moyenne entre 4h et 8h), et 338 milles sur Actual Leader.

A bord de ce dernier, Yves Le Blevec et Alex Pella ont profité mercredi des conditions encore maniables pour inspecter leur trimaran en prévision d’un net renforcement du vent à l’approche de Rio. « Avant les conditions musclées qui nous attendent, on fait le tour du bateau l’un après l’autre, parce que nous n’avons pas forcément le même regard », a confirmé dans une vidéo envoyée par Ronan Gladu Yves Le Blevec, qui, d'après le témoignage de son media man, « est à l’affût de la moindre réparation », au point qu'il le surnormme « Mac Le Blevec ».

Cette inspection n’est en tout cas sans doute pas de trop avant d’attaquer la deuxième traversée de l’Atlantique de Brest Atlantiques entre Rio et Le Cap, longue de 3280 milles, qui, dans un premier temps s’annonce musclée et très sollicitante pour les bateaux et les marins, avec une descente au près ou reaching serré dans un flux d’est-nord-est d’environ 25 nœuds qui, pour les poursuivants de Sodebo Ultim 3, va monter au-delà de 30 avec rafales à 40. Comme au départ de Brest le 5 novembre, chacun va devoir trouver le bon dosage entre vitesse et préservation du matériel, tout en restant lucide pour étudier, avec les routeurs, la meilleure route possible vers l’Afrique du Sud, la situation météo étant pour l’instant particulièrement complexe.

Photo : Martin Keruzoré/Sodebo