La nuit de samedi à dimanche a été profitable au trimaran MACIF (François Gabart/Gwénolé Gahinet) qui a réduit de moitié l’écart le séparant du leader, le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier), freiné dans une zone de vents moins forts qui s’est évacuée au passage de ses concurrents. A 8h ce dimanche, ce dernier possède 51 milles d’avance sur son poursuivant immédiat, tandis que Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias) pointe à 192 milles, Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella) à 315.

A bord du Maxi Edmond de Rothschild, Charles Caudrelier évoquait samedi, dans une vidéo envoyée par le media man Yann Riou ,la difficulté de trouver le bon compromis entre vitesse et préservation du matériel dans les conditions difficiles que rencontre la flotte depuis Rio : « Il y a du vent, mais surtout une très mauvaise mer, les bateaux souffrent, c’est dur de savoir où placer le curseur. On est sur le frein, on essaie de se caler sur la vitesse de MACIF, sans trop en faire. Le bateau peut aller beaucoup plus vite mais la mer n’est pas bonne, la difficulté, c’est d’aller vite sans rien casser sur trente jours, ce n’est pas évident. »

La journée de dimanche s’annonce assez rapide pour les quatre trimarans qui descendent toujours au près/travers dans un vent de nord-est d’une vingtaine de nœuds, faiblissant à l’approche de Gough Island, île située au milieu de l’Atlantique Sud et à la limite nord de la zone interdite des glaces, qu’ils vont laisser à tribord la nuit prochaine. Ils devraient alors être ralentis au sud d’un anticyclone qui va peu à peu remonter, offrant l’opportunité à Actual Leader de faire une route plus directe vers Le Cap, où les premiers sont attendus dans la nuit de mercredi à jeudi prochains, Actual Leader dans la journée de jeudi. Les derniers routages donnant une quinzaine d’heures entre ce dernier et le passage du leader, le Maxi Edmond de Rothschild.

Photo : Ronan Gladu/Actual Leader