Lancé depuis dimanche dans une stratégie à l’ouest différente de ses concurrents, qui, dans un premier temps, s’est avérée coûteuse en milles perdus (jusqu’à 912 milles de retard sur le Max Edmond de Rothschild, mardi à 16h), le trimaran MACIF est en train de toucher les premiers fruits de cette option : après avoir traversé un front peu actif vers minuit, il a commencé à reprendre un peu de vitesse (22.1 nœuds sur quatre heures entre 4 et 8h) dans un vent de sud d’une petite quinzaine de nœuds qui a permis à François Gabart et Gwénolé Gahinet de commencer à grappiller des milles sur leurs devanciers.

Au classement de 8h, les deux skippers de MACIF comptent 860 milles de retard sur le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier) et 475 sur Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella) qui, depuis deux jours, se débat dans des vents faibles qui ne le font guère avancer (12.3 nœuds de moyenne sur les quatre dernières heures). Au contraire du Maxi Edmond de Rothschild qui, tout en se recalant à l’ouest vers le nord-est du Brésil, voit peu à peu sa vitesse augmenter dans un alizé qui devient enfin consistant.

Franck Cammas et Charles Caudrelier devraient faire encore un peu d’ouest dans la journée de mercredi avant d’empanner et d’aller couper l’équateur, à 200 milles dans leur nord ce matin, la nuit prochaine, puis de traverser le Pot-au-noir, prochain obstacle sur leur route vers Brest.

Photo : Jérémie Eloy/Macif