Plus de 20 heures après le départ de Brest Atlantiques, les quatre trimarans évoluent déjà le long des côtes portugaises, emmenés mardi matin par le Trimaran Macif (François Gabart/Gwénolé Gahinet).

Comme on pouvait s’y attendre au vu des conditions météo annoncées, l’entame de Brest Atlantiques aura été tonique et extrêmement rapide avec un Golfe de Gascogne avalé en une douzaine d’heures et à environ 30 nœuds de moyenne, dont les quatre trimarans de la Classe Ultim 32/23 sont sortis indemnes. Ce mercredi matin, alors qu’ils longent les côtes du Portugal dans un vent de nord-ouest de 15-20 nœuds, le Trimaran Macif (François Gabart/Gwénolé Gahinet) ouvre la voie, avec, décalé dans son est, le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier), à une vingtaine de milles, tandis que Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias) suit, à 60 milles du leader, Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella) à 150.

L’analyse du directeur de course, Jacques Caraës : « La première nuit de Brest Atlantiques a été très bonne, puisque les vitesses des quatre bateaux ont souvent été au-delà des 30 nœuds, c’est la preuve qu’ils ont traversé sans casse majeure le Golfe de Gascogne, nous sommes forcément soulagés, même si la navigation a été virile. Actuellement, ils sont dans une période de glisse dans du vent constant de nord-ouest de 15-20 nœuds le long du Portugal, ça doit bien voler sous grand-voile haute et J2, puisque les quatre avancent toujours à 30 nœuds ou plus. Les premiers seront à la latitude de Lisbonne avant 9h, on voit un petit décalage du Maxi Edmond de Rothschild à l’est, c’est peut-être un bon choix car le vent, qui va peu à peu refuser pour passer à l’ouest, devrait être un peu plus fort à l’est, je ne serais d'ailleurs pas étonné qu’ils décident de passer à l’est de Funchal, à Madère, désormais dans leur viseur. Nous restons sur les routages de départ, à savoir un passage d’équateur au bout d’environ 4 jours et 20 heures. »