Le Maxi Edmond de Rothschild, leader de Brest Atlantiques depuis jeudi dernier, s'est arrêté à Salvador de Bahia ce mardi matin à 9h18, heure française (5h18 sur place), pour procéder à la réparation de sa dérive, endommagée dans un choc avec un objet flottant non-identifié. La procédure est décrite par le directeur de course, Jacques Caraës, en contact permanent ces dernières heures avec Franck Cammas et Charles Caudrelier, ainsi qu'avec le Gitana Team : « Nous leur avons donné un point d’arrêt devant la baie de Salvador, d’où ils devront repartir après leur escale et où leur équipe technique peut monter à bord, ainsi qu’un code de déplombage - nous avons choisi Bazbaz, le nom d’un chanteur français ! -, pour qu’ils puissent rejoindre la Marina au moteur. »

Une fois à la Marina, l’équipe technique va s’affairer sur la dérive, tandis que Franck Cammas et Charles Caudrelier vont sans doute en profiter pour se reposer quelques heures. Ce dernier a confié, dans une vidéo tournée par le media man du Maxi Edmond de Rothschild, Yann Riou : « C’est bizarre et surtout désagréable de devoir s’arrêter. Nous avions bien démarré la course, en prenant bien soin du bateau, nous avions fait une belle navigation et tiré les bons bords. Maintenant, c’est une opération commando, dès qu’on arrive au port, on sort la dérive, on la répare et on repart à fond. Si on repart avec 300 milles de retard, je pense qu’on peut les récupérer, on va de toute façon se battre jusqu’à la ligne d’arrivée. »

L’arrêt technique du Maxi Edmond de Rothschild va forcément modifier le prochain classement, à 12h, avec la prise de pouvoir du trimaran MACIF qui n’a pas vraiment été ralenti dans la nuit, avec 632 milles parcourus en 24 heures (26,4 nœuds de moyenne), mais va devoir à son tour s’arrêter mercredi après-midi à Rio de Janeiro, pour une réparation sur le safran de coque centrale. Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias), à 100 milles derrière MACIF, en profitera sans doute pour prendre à son tour les commandes de Brest Atlantiques, suivi par Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella), en embuscade, pointé ce mardi matin à 370 milles de MACIF. La journée de mardi devrait être synonyme de coup de frein pour tous, avec un alizé faiblissant et une bulle anticyclonique au large de Vitoria qu'ils vont devoir négocier au mieux en passant dans son ouest.

Photo : Yann Riou/PolaRyse/Gitana SA