Toujours confrontés à des conditions de vent (25-30 nœuds de nord-est) et de mer (3-3,50 mètres de face) difficiles, les quatre trimarans engagés sur Brest Atlantiques poursuivent leur contournement par le nord d’une dépression qui, comme eux, traverse l’Atlantique Sud, leur route s’incurvant peu à peu vers le sud-est. En tête de flotte, le Maxi Edmond de Rothschild impose un rythme impressionnant en mode vol au-dessus de la mer (30 nœuds de moyenne entre les classements de 8h et 12h), ce qui permet à Franck Cammas et à Charles Caudrelier de creuser l’écart à chaque classement : à 8h ce samedi, ils comptent ainsi 102 milles d’avance sur le trimaran MACIF (contre 60 vendredi soir), 189 sur Sodebo Ultim 3 (contre 110) et 291 sur Actual Leader (contre 209). 

L’analyse de Christian Dumard, le consultant météo de la direction de course : « A l’avant de la flotte, le Maxi Edmond de Rothschild a un peu plus de vent, 30 nœuds, contre 27-28 pour Actual Leader, qui n’est pas loin de passer du mauvais côté de la dépression, c’est pour ça qu’ils essaient de garder une bonne vitesse. Ils ont tous environ 3 mètres de houle de face d’est qui va peu à peu décroître au fur et à mesure qu’ils descendent vers le sud, le Maxi Edmond de Rothschild n'en aura plus demain, ce qui va lui permettre d'aller vite. Le vent va adonner petit à petit jusqu’à Gough Island, au milieu de l’Atlantique Sud, à la limite des glaces. La bonne nouvelle pour eux, c’est que l’anticyclone se déplace de plus en plus vers le nord, ce qui va leur permettre de passer par dessous, ils pourraient être lundi vers 2h30 à Gough Island, puis le 20 en soirée au Cap. Les routages donnent 14 heures de différence au Cap entre le Maxi Edmond de Rothschild et Actual Leader, ce qui n’est pas beaucoup ».

Photo : Yann Riou/PolaRyse/Gitana SA