Alors qu’on pensait dimanche que le Maxi Edmond de Rothschild allait retrouver des vitesses moyennes élevées dans la seconde partie de sa remontée de l’Atlantique Sud, il a finalement été freiné dans des vents assez faibles et instables (8-15 nœuds) qui ne lui ont pas vraiment permis d’allonger la foulée.

Le leadership du duo Franck Cammas/Charles Caudrelier ne s’en trouve pas pour autant réellement menacé, puisque si Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella) reste à portée de fusil (197 milles à 8h), il va devoir se recaler vers l’ouest à un moment pour viser à peu près le même point d’entrée dans le Pot-au-noir, sans doute aux alentours de 25° Ouest de longitude.

De son côté, le trimaran MACIF (François Gabart/Gwénolé Gahinet) suit une route très sud vers les côtes brésiliennes, ce qui explique que son retard prend de plus en plus d’ampleur sur la tête de la flotte (576 milles par rapport au Maxi Edmond de Rothschild à 8h), il devrait dans les heures qui viennent traverser un front avec un peu de vent, reste à savoir s’il va ensuite continuer à faire de l’ouest ou remonter vers l’équateur.

L’équateur où le Maxi Edmond de Rothschild est attendu d’ici trois jours, soit le jeudi 28 novembre, la suite et fin du programme dans l’hémisphère Nord, une fois le Pot-au-noir traversé, s’annonçant assez favorable pour lui, à en croire Christian Dumard, consultant météo de la direction de course : « Franck et Charles devraient contourner l’anticyclone des Açores pas trop loin dans l’ouest pour aller chercher une dépression qui devrait leur permettre de terminer dans un flux de sud. »

Photo : Ronan Gladu/Actual Leader